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Cheikha Rimitti overleden

Gestart door ameziane, 20/05/2006 om 16:42:02

student1980


Isefrawen


Tamza

Citaat van: student1980 op 23/05/2006 om 16:56:09

Is er niet nog meer muziek beschikbaar?

Op www.rimitti.com staan onder de kop 'discotheque' 3 albums die je kunt beluisteren.

Mijn favo is het nummer 'Saïda' van de cd 'Nouar'. Prachtige zwaarmoedige muziek.

student1980

Paris, le Zénith, le 13 mai. Pour le Festival 100% Raï sont réunis les grands, jeunes et moins jeunes. Khaled, Zehouania, Mouss Maher, Khalass, Cheb Abdou, Houari Dauphin, et le public bien sûr, font un triomphe à Cheikha Rimitti. La doyenne, ornée d'un diadème et cerclée de parures sur sa robe chatoyante, les mains teintes au henné et les cheveux aux hanches, enflamme la salle avec son tout dernier album, « Nta goudami ouana mourak ». A celle qui les a tous inspirés et nourris de son intarissable verve, Mouss Maher a rendu hommage en inversant ce titre : « Nti goudami ouana mourak ». Deux jours plus tard, le 15 mai, elle quitte définitivement la scène, emportée par une crise cardiaque. Après un concert au Printemps de Bourges le 1er mai, elle projetait de chanter cet été à de nombreux festivals à Stockholm, en Arles, à Vénissieux, Grenoble, Amsterdam, Rome… C'est cette même énergie qui a sorti Saâdia Bediaf de sa misère. Car entre ses origines et son apogée, la distance est grande. Elle est née à Tessala, près de Sidi Bel Abbès, en 1923, très tôt orpheline en temps de famine et d'épidémies, et n'a d'autre choix que de suivre des musiciens nomades. Dès les années 1940, elle se fait remarquer dans les mariages, les fêtes de village et les cabarets où elle se produit comme chanteuse et danseuse. « Je participais aux fêtes en l'honneur des Saints, entre Relizane, Oran et Alger. On invitait les plus grandes chanteuses, comme Oum Keltoum ou Cheikha Fadela la Grande, je montais à cheval lors de la fantasia, avec un fusil dans chaque main et je tirais ». De sa voix rocailleuse, elle défie les tabous et dit, dans une langue venue des tripes, le désir, l'amour, l'alcool, l'émigration… Sa rencontre avec Cheikh Mohamed Ould Nems, qui deviendra son second mari, lui ouvre le milieu artistique algérois et la radio. C'est lors d'une soirée arrosée qu'elle décroche ce qui deviendra son nom de guerre : « Rimitti », venu de sa générosité à offrir les tournées. En 1952, elle sort son premier disque, « Er-raï, er-raï », un 78 tours de 3 titres, sous le nom de Rimitti El Relizania, chez Pathé. Suivront 50 autres 78 tours, 300 45 tours, 400 cassettes, puis des CD, sur lesquels elle enregistrera plus de 200 titres.

La verve qui défie les tabous La consécration vient en 1954 avec la sortie de son 2ème album « Charrak Gatta' », signé pour la première fois Cheikha Rimitti. Avec sa gouaille et sa grivoiserie, avec des mots crus et sans détours, avec ses mots de femme, elle évoque l'amour, le désir hors du mariage : « Déchire, lacère/ Rimitti recoudra/ Faisons nos trucs sous les couvertures/ Position sur position/ Je ferai à mon amour tout ce qu'il voudra/ Je craque pour le marchand de fruits en gros/ Celui qui porte le turban à la tourterelle (…) Il me broie, me bleuit, il m'attise, il m'abreuve. Je dis "je pars" et je passe la nuit, malheur à moi qui ai pris de mauvaises habitudes ». Elle prête sa voix pour parler aux sans-voix, dénoncer la mal-vie, les humiliations, les faux-semblants. Forcément ça provoque, ça sort des couloirs où étaient cantonnées les femmes de Raï
La Pythie passe

Paris, le Zénith, le 13 mai. Pour le Festival 100% Raï sont réunis les grands, jeunes et moins jeunes. Khaled, Zehouania, Mouss Maher, Khalass, Cheb Abdou, Houari Dauphin, et le public bien sûr, font un triomphe à Cheikha Rimitti. La doyenne, ornée d'un diadème et cerclée de parures sur sa robe chatoyante, les mains teintes au henné et les cheveux aux hanches, enflamme la salle avec son tout dernier album, « Nta goudami ouana mourak ». A celle qui les a tous inspirés et nourris de son intarissable verve, Mouss Maher a rendu hommage en inversant ce titre : « Nti goudami ouana mourak ». Deux jours plus tard, le 15 mai, elle quitte définitivement la scène, emportée par une crise cardiaque. Après un concert au Printemps de Bourges le 1er mai, elle projetait de chanter cet été à de nombreux festivals à Stockholm, en Arles, à Vénissieux, Grenoble, Amsterdam, Rome… C'est cette même énergie qui a sorti Saâdia Bediaf de sa misère. Car entre ses origines et son apogée, la distance est grande. Elle est née à Tessala, près de Sidi Bel Abbès, en 1923, très tôt orpheline en temps de famine et d'épidémies, et n'a d'autre choix que de suivre des musiciens nomades. Dès les années 1940, elle se fait remarquer dans les mariages, les fêtes de village et les cabarets où elle se produit comme chanteuse et danseuse. « Je participais aux fêtes en l'honneur des Saints, entre Relizane, Oran et Alger. On invitait les plus grandes chanteuses, comme Oum Keltoum ou Cheikha Fadela la Grande, je montais à cheval lors de la fantasia, avec un fusil dans chaque main et je tirais ». De sa voix rocailleuse, elle défie les tabous et dit, dans une langue venue des tripes, le désir, l'amour, l'alcool, l'émigration… Sa rencontre avec Cheikh Mohamed Ould Nems, qui deviendra son second mari, lui ouvre le milieu artistique algérois et la radio. C'est lors d'une soirée arrosée qu'elle décroche ce qui deviendra son nom de guerre : « Rimitti », venu de sa générosité à offrir les tournées. En 1952, elle sort son premier disque, « Er-raï, er-raï », un 78 tours de 3 titres, sous le nom de Rimitti El Relizania, chez Pathé. Suivront 50 autres 78 tours, 300 45 tours, 400 cassettes, puis des CD, sur lesquels elle enregistrera plus de 200 titres.

La verve qui défie les tabous La consécration vient en 1954 avec la sortie de son 2ème album « Charrak Gatta' », signé pour la première fois Cheikha Rimitti. Avec sa gouaille et sa grivoiserie, avec des mots crus et sans détours, avec ses mots de femme, elle évoque l'amour, le désir hors du mariage : « Déchire, lacère/ Rimitti recoudra/ Faisons nos trucs sous les couvertures/ Position sur position/ Je ferai à mon amour tout ce qu'il voudra/ Je craque pour le marchand de fruits en gros/ Celui qui porte le turban à la tourterelle (…) Il me broie, me bleuit, il m'attise, il m'abreuve. Je dis "je pars" et je passe la nuit, malheur à moi qui ai pris de mauvaises habitudes ». Elle prête sa voix pour parler aux sans-voix, dénoncer la mal-vie, les humiliations, les faux-semblants. Forcément ça provoque, ça sort des couloirs où étaient cantonnées les femmes de sa génération. Et c'est récupéré. La radio coloniale la diffuse amplement pendant la guerre pour l'Indépendance, pour toucher les gens du peuple. Au grand dam du FLN, qui, après 1962, l'exclut des ondes. Sa célébrissime chanson, « La Camel », du nom d'une entreprise du port d'Oran, raconte comme les ouvriers claquent leur maigre salaire dans les cabarets, en alcool et en prostituées. Ca ne cadrait pas avec l'idéologie socialisante officielle. Censure. Mais avec ses coups de gueule, et ses mots venus des tripes, Cheikha Rimitti conquiert les cÅ"urs.





Kenza Sefrioui

student1980

Elle, l'illettrée, confiait : « La misère est une école où l'on n'a pas envie de redoubler. (…) C'est le malheur qui m'a instruite. Les chansons me trottent dans la tête et moi, je les retiens de mémoire. Pas besoin de papier et de stylo. (…) J'improvisais sur le typhus, on me disait. Tu n'as pas peur de chanter ! Je devenais folle. Les mots venaient me piquer comme des abeilles ». Egrenant les mots dans une sorte de transe lancinante et sensuelle, servie d'une voix hors pair, de ces voix ambiguës, toujours entre le chant et la plainte, quasi androgyne, elle a piqué au vif l'inconscient collectif algérien et l'a entraîné dans sa séduction de démesure et de défi. Ses textes ont la force des charmes guérisseurs, et lisent le sens nu dans la réalité sociale autant que dans les sentiments : « Quand je chante, c'est comme si je donnais des idées, comme si j'étais médecin et que je voulais guérir un patient », confiait-elle à Laurence Aloir sur RFI. Cheikha Rimitti portait la force de l'espoir autant que de l'exutoire. En 1979, lasse de subir la censure et de voir ce qu'on faisait de son pays, elle part s'installer en France. « Charakte ou gharabt ou ma lkit blad kima bladi ». Là commence la tournée des bars lugubres où se retrouvaient les émigrés maghrébins, dans une certaine confidentialité.
Curieusement, c'est grâce à la génération des Chebs, hypermédiatisés, qu'elle est remise en lumière. Ceux qu'elle accusait de la piller - « Hadou jrad », s'indignait-elle, dans ses colères homériques - elle les défie : « J'ai voulu prouver que je pouvais faire aussi bien, sinon mieux, que tous ceux qui m'ont volée et écrasée ».
Et d'ouvrir son raï à de nouveaux instruments, basse, batterie, clavier, cuivres… pour accompagner le bendir, la gasba (flûte), la derbouka, le tar, et le gallal. En 1986, la grande soirée du Raï au Festival de La Villette la propulse dans une carrière internationale. Elle enflamme le Cabaret Sauvage, dont le directeur, Meziane Amaïche, se souvient : « On sait quand elle commence, mais on ne sait jamais quand elle finit. Même ses musiciens la redoutent car ils ignorent où elle peut les emmener ». Justement : à New York, Londres, Amsterdam, Stockholm, Genève, Montréal, Madrid, Milan, Berlin, Le Caire… Elle fait même danser Salman Rushdie dans un congrès ! Ses albums, toujours plus ouverts à d'autres styles musicaux, comme la pop, l'électro, le RnB… ont fait un tabac. « Sidi Mansour » avec Flea des Red Hot Chili Peppers à la basse et Robert Fripp, ancien guitariste de King Crimson, sort en 1995. La même année, elle est appelée pour chanter au Parlement Européen de Strasbourg. En 2000, son 2ème album, arrangé par Maghni, reçoit le Grand Prix du Disque de l'Académie Charles-Cros. En 2005, Ahmed Rachedi a réalisé un film sur ce qu'elle a apporté : « Raï story : de Cheikha Rimitti à Cheba Djenet ». « Je suis celle qui a donné sa notoriété au raï. Le raï est considéré comme une mer. Moi j'ai donné une direction », disait-elle. Et ce rôle lui est amplement reconnu par ses disciples. Même si la télévision algérienne a annoncé sa disparition sans image ni extrait musical, autre est le deuil qui frappe son public. « Notre mémoire est partie », disait Mamie. Elle laisse, à défaut de sa présence et de son charisme, la verve subversive et pulpeuse de ses mots d'amour et de défi.
Meziane Amaïche : « On sait quand elle commence, mais on ne sait jamais quand elle finit. Même ses musiciens la redoutent car ils ignorent où elle peut les emmener ».


Kenza Sefrioui

Talwiezt



tikizdelah

Citaat van: trrrr op 23/05/2006 om 16:57:38
cheikha taxasath  udji cheikha rimiti, oude vrouwtjes van die leeftijd horen niet meer op het podium te staan.
Wollahilla ;D taxasath oe xes whoe ser ::)


Isefrawen

Cheikha Remitti - Sources Du Raï [1999][/color]


Easily the best-known and most colorful rai singer in the world, Cheikha Remitti was born Saadia in the small town of Relizane in Oran.She began to sing, performing husky and sensuous songs about the hard living and hard loving of the Algerian poor. Such songs were not new, but Remitti was one of the first to make the songs public and commercially viable, eschewing all the protocols of decency in singing of physical passion and lust. Remitti recorded her first records in 1936 and had to suffer criticism from the more orthodox of Muslims as well as the colonial French rulers and later from the Marxist government of post-Independence Algeria, although she had sung in support of the latter during their long struggle for national self-determination. Nevertheless, Remitti remained popular during her long years of active performing and recording. She enjoyed a revival of interest in the 1990s. She is considered the grandmother of Raï, she passed away this month of a heart attack, at age 83 in her home in Paris, France.



Tracklisting:
01. Hiyya Bghat Es-Sahra/Elle Aime Le Sahara
02. Sidi Taleb
03. Dana Wa Dana
04. Sidi Abed
05. La Camel
06. Ya L'hmam, Ya L'imam/Pigeons Et Colombes
07. Debri, Debri/Débouille-Toi
08. Djat Thawwes/La Touriste
09. Charrag, Gattaa/Déchiré, Lacéré
10. Fatma, Fatma
11. Win Rak Tergoud/Où Dors-Tu?
12. Ya Lem-Mima/La Mère
13. Bakhta

Cheikha Remitti - Sources Du Raï (1999)
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Isefrawen


Tracklists:
01. Nghani Ki Ma Nabghi
02. Sidi Mansour
03. Ha Rai, Ha Rai
04. Rah Jey
05. Rouked El Achra
06. Maheyni Maheyni
07. Rah Yabki
08. Serrer A Droite Et Stationner

Cheicka Rimitti - Sidi Mansur
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Cheikha Rimitti - Cheikha feat. Flea, Robert Fripp



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