laatste nieuws over ircam en onderwijs in 't tamaz

Gestart door masin2003, 29/09/2003 om 12:24:44

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Par MOHA OUHSSAIN Arehal,

Le Ministre de l'Education Nationale et de la Jeunesse et le Recteur de l'IRCAM ont signé une convention pour l'introduction de Tamazight dans l'enseignement fondamentale de l'école marocaine publique à partir de l'année scolaire 2003/2004. 367 écoles ont été choisies pour cette première tentative et plus de 1000 instituteurs ont été désignés pour accomplir cette tâche, lourde par définition ! Une telle initiative ne peut qu'être applaudit par tous le monde. Cependant une analyse de la procédure de la mise en Å"uvre de cette initiative nous a permis de revoir le fait d'applaudir pour mettre en garde les instigateurs de cette initiative. Alors quelques uns nous demanderaient pourquoi ? Pourquoi être négatif vis-à-vis de cette initiative ? N'est-ce pas une des revendications principales du Mouvement Amazigh ? Pourquoi cet acharnement sur toutes les actions entreprises pour l'intégration de Tamazight à l'école ?
Toutes ces questions paraissent raisonnables et ne peuvent que convaincre les sceptiques à accepter et à encourager de telle initiative pour l'introduction de tamazight à l'enseignement tant attendu par les Imazighen depuis plus de quatre décennies. Au contraire, pour les connaisseurs des rouages et des coulisses de cette initiative, plusieurs remarques objectives et constructives sont a émettre, loin des Imazighen, de remettre tout en cause, seulement pour chercher la différence ou la publicité.
La majorité sceptique à cette initiative reproche à ses instigateurs la manière dont le sujet a été traité sans concertation avec le Mouvement Amazigh qui compte dans ses rangs des potentialités, connaisseurs plus que quiconque en la matière.
La première réaction de ce groupe a eu lieu quelques jours seulement après la signature de la convention entre l'IRCAM et le MENJ au sein même du Conseil d'Administration de l'IRCAM où des voix se sont levées contre la convention et contre le plan des écoles pilotes choisies par le Ministère pour abriter la première expérience de l'enseignement de Tamazight.
En fait, des membres du Conseil d'Administration ont refusé catégoriquement la convention dans sa version signée par les deux établissements. La convention stipule dans son préambule que l'opération de l'enseignement de Tamazight entre dans le cadre de la Charte de la Formation et de l'Enseignement, alors que la dite charte a été refusée et rejetée catégoriquement dans sa totalité par toutes les composantes des Mouvements Amazigh y compris des personnes parmi ceux qui ont préparé la convention. Pour rappel, cette charte a traité de toutes les problématiques de l'enseignement, et de la restructuration du système éducatif en général. La place qu'il a réservée à Tamazight n'est pas du tout honorable, ni à cette langue déjà plusieurs fois millénaire, ni au peuple qui la parle depuis l'aube des temps, ni au mouvement qui revendiquait depuis l'indépendance de donner à Tamazight la place qui lui revient sur sa propre terre.

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deel 2

L'article 115 de cette charte fait de Tamazight ce qu'elle ne pourrait jamais être accepté comme une Tamazight digne de ce nom. Comment une femme Libre et Noble pourrait devenir une "bonne" pour servir une étrangère ? La nuance est juste, la femme Amazigh et la langue Amazigh sont indissociables. Le Mouvement Amazigh a organisé plusieurs rencontres et débats au sujet de cette charte et a proposé même des amendements au Comité qui l'a préparé sans réussite devant les ennemis de Tamazight et de la Liberté, qui rêvent depuis leur arrivée sur cette généreuse terre de l'arabiser en totalité. N'est ce pas leur leader tiers-mondiste « yahasra » qui a dit que l'homme amazigh n'est qu'un analphabète, il ne lui faut que rentrer à l'école pour devenir arabe. L'ignorance et l'arrogance rassemblées ! !
La deuxième protestation contre cette convention est venue des membres du Conseil d'Administration de 'IRCAM « représentants » de la région du Nord. A son origine, la carte de distribution des enseignants et des écoles dans la région Nord. Dans quelques cas des enseignants désignés ne maîtrisent pas le parler de la région du Nord et la même chose dans les autres régions. Ces membres ont demandé la révision de cette distribution pour désigner des enseignants rifains pour enseigner la parler régional du Rif. C'est la première manifestation de nos craintes quant à la considération du régionalisme dans le choix des membres du comité du Manifeste lors de la première réunion des signataires du manifeste qui a eu lieu à Bouznika en Mai 2000.
Devant l'ampleur de ces problématiques, les membres du conseil n'ont pas pu tranché sur l'approbation de la convention. Cependant les membres du centre chargé de préparer les manuels scolaires continuent leur travail et les enseignants désignés pour cette affaire ont terminé la première session de formation. Selon un membre de l'IRCAM, il paraît que le Ministère, soucieux de la réussite de cette initiative est favorable à réexaminer la convention et la carte à la lumière des interrogations soulevées par les membres du Conseil.
Cependant, rien ni officiel jusqu'à maintenant et on ne sait pas si la version signée entre l'IRCAM et le MENJ sera révisée selon les considération des observations et remarques des membres du Conseil d'Administration de l'IRCAM, ou on va faire semblant de les écouter.
Dans de tel cas, quelle sera la réaction du Mouvement et particulièrement des membres du Conseil ? Rappelez vous que des membres du Conseil avaient menacé de démissionner si le caractère araméen aurait été adopté, feront ils la même chose si cette convention restera intacte avec la mention cité ci-dessus ?
A part ces réactions internes à l'IRCAM, l'initiative de l'introduction de Tamazight à l'école a été reçu par la majorité des composantes du Mouvement Amazigh avec un certain scepticisme voir même un refus catégorique.
La confédération de Tada dans un communiqué, que nous reproduisons avec ce dossier, a condamné l'initiative et a précisé que cette initiative n'a aucunement pour objectif d'émanciper et de promouvoir Tamazight. Au contraire elle n'est qu'une continuité du processus d'anéantissement de tamazight. L'introduction de tamazight à l'école n'est qu'une tentative de se l'approprier, la maîtriser, la dénaturer et l'affaiblir. Il n'est pas logique d'entamer une action aussi importante et complexe que l'enseignement d'une langue maternelle, la première expérience de son genre au Maroc avec des moyens dérisoires. Les enseignants choisis pour accomplir cette tâche n'ont aucune formation pédagogique pour ce genre d'affaire, en plus le cycle de formation continue ou le séminaire organisé au profit de ces instituteurs ne peut en aucun cas leur permettre de mener à bien leur mission d'éducateurs. Ce type de recyclage ne peut en aucun cas permettre un enseignement en bonne et due forme de la langue du peuple. En conclusion Tada affirme que le makhzen ne veut par cette initiative prise à la hâte que vider tamazight de sa vivacité et de son essence.

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deel 3 (alle 3 delen zijn 1 artiekel)

Les associations du Nord (Rif) ont eux aussi rendu public un communiqué, dans lequel tiennent les instigateurs de ce projet pour responsables de l'avenir de Tamazight et ont demandé de revoir et réviser le projet dans sa globalité en concertation avec les composantes du Mouvement Amazigh.
Pour les instituteurs que nous avons pu rencontré, le stage de douze jours (SVP) est loin de leur permettre de mener à bien leur tâche comme il est souhaité par tout le monde et répondre aux attentes qu'on attende d'eux. Un de ces instituteurs a déclaré qu'ils ont été convoqué à une formation sur l'enseignement de Tamazight en pleines vacances sans leur préciser si le Ministère va les indemniser ou pas. Pour le déroulement du stage, les instituteurs ont précisé que les animateurs n'avaient pas de programme précis, à part de leur demander de faire des sacrifices et que cette initiative est une première au Maroc et en tant qu' Imazighen, ils ont l'obligation de réussir l'opération quitte à ne pas percevoir d'indemnités de déplacement. Tamazight mérite des sacrifices ! ! Ah ! oui, les militants amazighs ont bel et bien sacrifié depuis plusieurs décennies et continuent à sacrifier encore actuellement sans demander à personne de reconnaître leurs sacrifices. Cependant, comparaison oblige ! l'arabe comme langue étrangère à ce pays et à toute l'Afrique a bénéficié de tous les moyens matériels et pédagogiques pour être imposé à la population nordafricaine. Le pouvoir central, avec la pression des arabo-salafistes, ou arabocraniens comme disait Moha Mokhlis, a eu recours, pendant les premières années de "l'indépendance", aux services de missionnaires moyen-orientaux pour accomplir la tâche du lavage des cerveaux des enfants marocains et même des grands à l'époque.
Devant cette situation, il est opportun de savoir quel sera la suite à donner aux préoccupations soulevées par les membres de l'IRCAM et les militants du Mouvement Amazigh, si on veut que Tamazight et Imazighen ne perdent pas ce rendez vous avec l'histoire. Sinon, les membres du Conseil d'Administration de l'IRCAM et les militants amazighs fonctionnaires dans cette institution ainsi que les potentialités amazighs hors IRCAM seront tenus dans le futur pour responsables de l'échec de cette opération. Ne répétons pas l'expérience de la conférence de Maâmoura en 1996.
Afin d'éviter toute confusion et tout amalgame, j'aurait préféré que cette opération soit bien étudié. Et si nous avons attendus des décennies, je ne voie pas pourquoi nous ne pouvons pas attendre une année ou deux, le temps de préparer les manuels et former bien les instituteurs. Sans ça, je ne pense pas que se précipiter de cette façon va servir notre cause en quelque chose.
Article paru dans

LE MONDE AMAZIGH N° 37 /SEPTEMBRE 2953/2003.

Kan iemand dit naar het nederlands vertalen misschien?